L’expérience de la reconversion apprend qu’une fonction n’est jamais définitive et alimente une réflexion sur la capacité d’un bâtiment à changer d’usage au cours de son histoire. Cette expérience est ici appliquée à l’architecture hospitalière des bâtiments neufs du nouvel hôpital d’Annecy. Le programme de ce type d’équipement, comme le temps de la conception, ne sont en fait qu’un moment dans la vie d’un édifice. 
Le projet est conçu comme une petite ville dont chaque composant possède son propre degré de pérennité. L’architecture s’inscrit dans une logique organique d’inachèvement qui ne remet pas en cause la validité générale du bâtiment. Inscrit dans un site naturel exceptionnel, à un carrefour stratégique de voies d’accès et de circulation, l’idée est de proposer une architecture hospitalière démonumentalisée, conçue comme une cité-jardin et épousant de façon quasi organique la topographie du terrain.
L’horizontalité des bâtiments, leur dimension à échelle humaine offrent une vision simple et claire d’une organisation en pôles fonctionnels et autonomes. Ils sont desservis par un ensemble de rues intérieures accessibles à tous les publics ou, au contraire, affectés aux fonctions médicales ou logistiques.